Comment reconnaître la syllogomanie ?
L’étymologie du terme signifie « un goût immodéré pour l’accumulation » ; on l’appelle également « thésaurisation pathologique ». Seul un médecin peut diagnostiquer de façon certaine un syndrome de syllogomanie. Ce comportement est beaucoup plus désorganisé que chez les collectionneurs. Le sujet éprouve un besoin irrésistible d’accumuler des objets et souffre réellement d’anxiété à la simple pensée de s’en séparer. Il conserve des articles, qu’importe leur valeur, car il sent qu’il doit absolument le faire – même quand il s’agit d’objets inutiles, dangereux, ou insalubres. Il éprouve une relation affective avec les articles qu’il accumule. Certains sujets s’entourent même d’animaux de façon excessive, ce qui peut nécessiter une solution en urgence. Les espaces de vie des syllogomanes peuvent devenir tellement encombrés qu’il est de plus en plus difficile pour eux d’y circuler et de les utiliser. Il n’est pas rare que ceux-ci procèdent à la location d’espaces d’entreposage supplémentaires pour y accumuler encore plus de biens. Ces personnes peuvent en venir à s’isoler de plus en plus, interdisant aux membres de leur famille, aux amis, et même aux réparateurs d’entrer dans leur logement. Si plusieurs syllogomanes sont conscients de ce problème, plusieurs l’ignorent tout en se privant de vie sociale. Ce qui peut éventuellement influencer négativement leur vie professionnelle.
Comment se développe la syllogomanie ?
Les premiers symptômes se manifestent souvent dès l’adolescence. Ce trouble obsessif-compulsif peut prendre de l’importance au fil des ans, et devenir un problème majeur vers le milieu de la trentaine. On trouve environ 2% de ces cas chez les préadolescents et les ados ; et de 2 à 6% de la population adulte générale. Il a été mis en évidence, par plusieurs études scientifiques, la fréquence de ce syndrome chez les personnes âgées de plus de 50 ans. Par ailleurs, le milieu dans lequel les sujets évoluent et leur classe sociale ne semblent pas constituer des facteurs de développement de ce problème de comportement. Il n’est pas lié non plus à un manque d’éducation ou de culture. Les sujets touchés par ce syndrome font souvent partie des perfectionnistes excessifs, qui ont de la difficulté à différencier leurs raisonnements logiques de leurs sentiments et émotions. Il existe deux types de syllogomanie : organique et non-organique. Lorsque ce comportement découle d’un état de dépression sévère, d’un AVC (accident vasculaire cérébral), d’un début d’Alzheimer, de l’alcoolisme ou d’une DLFT (dégénérescence du lobe frontal temporal), il s’agit de syllogomanie de type organique. Dans ces cas, le sujet ne se rend pas vraiment compte de sa situation et les normes sociétales demeurent pour lui étrangères. Il est question d’une syllogomanie non-organique lorsque la cause en reste indéfinie, que le sujet se rend compte du problème et qu’il en souffre réellement. Cet inconfort constant peut nuire à sa santé physique et mentale et le mener jusqu’à une profonde dépression. Il éprouve une sensation de culpabilité et de honte face à ses proches tout en ne sachant pas comment en trouver la solution. La forme la plus poussée de la syllogomanie est le syndrome de Diogène.
Quelles sont les solutions ?
Une personne souffrant de la syllogomanie ne peut s’en sortir seule. Aussi, deux approches sont à privilégier pour l’aider à retrouver une vie normale : une approche médicale parfois multidisciplinaire (psychiatre, psychologue…), et un nettoyage en profondeur de son logement, appelé « nettoyage Diogène ».
Approche médicale :
La prescription d’antidépresseurs – en particulier les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et le fait d’entreprendre une thérapie comportementale-cognitive peuvent s’avérer utiles pour aider les syllogomanes. Des techniques de motivation sont employées par les médecins pour convaincre ces sujets de se séparer graduellement de certains objets et de s’abstenir d’en accumuler d’autres.
Nettoyage Diogène :
Un nettoyage en profondeur est essentiel car des pièces aussi peu dégagées encouragent la prolifération de moisissures et de germes ; sans oublier les rongeurs et autres parasites qui peuvent être attirés par un tel environnement, et le rendre encore plus insalubre pour l’occupant. Un cadre de vie aussi encombré peut également favoriser des accidents ou un incendie. Le recours à des professionnels du nettoyage et de la contamination constitue une mesure à privilégier pour retrouver un milieu de vie sain. Un nettoyage Diogène contribue également à éliminer les mauvaises odeurs présentes dans l’habitation. Un logement redevenu accueillant et propre peut influencer positivement les syllogomanes à retrouver le plaisir d’accueillir des gens dans leur intérieur, donc à briser leur isolement.
Pourquoi faire appel à un service de nettoyage spécialisé ?
Un service de nettoyage et de désencombrement de logement possède le savoir-faire nécessaire et l’expérience pour intervenir dans le respect du sujet et de sa famille. Après avoir nettoyé les espaces de vie, ils envoient au recyclage ce qui peut être récupérable et à la déchetterie ce qui ne l’est pas ; avec l’accord du patient s’il lui est possible de le faire, ou en collaboration avec ses proches, certains articles peuvent être donnés à des associations caritatives. Ces spécialistes savent qu’en aucun cas, il ne faut brusquer la personne et faire augmenter son désarroi. Demander les conseils de son médecin sur la question s’avère la meilleure option pour s’assurer de procéder au nettoyage au moment propice. Ce spécialiste pourra aussi indiquer à l’entreprise de nettoyage s’il est préférable d’agir lorsque le sujet est présent ou en son absence.